ESPE2023 Poster Category 2 Pituitary, Neuroendocrinology and Puberty (28 abstracts)
1University Hospital of Setif, Department of Pediatric, Setif, Algeria. 2University Hospital of Setif, Department of Epidemiology, Setif, Algeria
La puberté précoce est définie comme le développement des caractéristiques sexuelles avant l'âge de 8 ans chez les filles et de 9,5 ans chez les garçons. L'objectif de notre étude était de calculer la prévalence de la puberté précoce en consultation spécialisée et de décrire le profil clinique, paraclinique, étiologique et de prise en charge ainsi que la qualité de vie des patients et de leurs parents.
Méthodes: Il s'agit d'une étude transversale descriptive de 2018 à 2020 dans le service d'endocrinologie pédiatrique de l'Hôpital d'Enfants de Sétif.
Résultats: quarante-neuf (49) enfants ont été inclus. La prévalence était de 6,68 %. L'âge moyen des patients était de 6,08 ± 2,39 ans. Nous avons noté une prédominance féminine à 91,8% (45 filles) avec un sex ratio F/G: 11,25. La tranche d'âge la plus touchée chez les filles était de 6-9 ans dans 64,4% et chez les garçons de 3-6 ans dans 50%. Les signes révélateurs chez les filles étaient dominés par le développement mammaire (61,6%) avec la présence de ménarche chez 37,8%. L'âge osseux moyen était de 8,14 ± 2,67 ans. Biologiquement, dans la puberté précoce centrale, le taux moyen de LH initial était de 0,93 Mui/L, le taux moyen de LH maximal après stimulation par la GnRHa était de 8,99 UI/L avec un rapport moyen entre LH et FSH de 1,33. Les étiologies étaient les suivantes chez les filles: la puberté précoce centrale 75,6% dominée par les causes idiopathiques à 79,4% et dans les causes périphériques le syndrome de McCune Albright était à 27,2%. Chez les garçons, la puberté précoce centrale 50% et l'autre moitié était représentée par la cause périphérique. Toutes les causes centrales ont été traitées avec un analogue de la GnRH. La qualité de vie notée avant et après le traitement n'a montré aucune différence significative chez les enfants avant et après le traitement, cependant, chez les parents,
Conclusion: Notre étude confirme qu'il y a une augmentation du nombre de cas de puberté précoce centrale, et qu'elle est plus fréquente chez les filles, et dominée par des causes idiopathiques; et que la qualité de vie peut être significativement altérée tant chez les patients que chez les parents.